vendredi 19 octobre 2012

Projection "Journal de France" Raymond Depardon

A l'occasion de cette fête du livre "Bruits du monde", dans l'enceinte de la Méjanes salle Verrière, en ce jeudi 18 Octobre 2012 à 23 heures, s'est déroulée la projection du film "Journal de France", réalisé par Raymond Depardon en collaboration avec sa conjointe et ingénieure du son Claudine Nougaret, présents lors de la diffusion.

Ce film, qualifié de "livre d'images" par Depardon lui-même, s'inspire de la redécouverte d'images d'archive non exploitées jusqu'alors. Le journaliste-photographe décrit le processus de montage de son film comme semblable au travail d'écriture.

"Journal de France" nous transporte à travers deux visions, deux films parfaitement distincts et liés; le retour sur la carrière entière de Raymond Depardon par sa compagne Claudine; allant du premier métrage tourné par l'artiste, à sa rencontre avec Claudine, en passant par ses prises de Françoise Claustre, ethnologue détenue au Tchad qu'il a accompagnée durant sa captivité, celles, émouvantes, en hôpitaux psychiatriques, jusqu'à des bribes de moments intimes d'acteurs de la vie politique... ceci parallèlement avec l'évasion en camionnette solitaire aux côtés de Raymond, sur les routes de France, à photographier durant quatre années des fragments de son pays d'origine qu'il découvre à peine après avoir tant parcouru le monde.. "Je connais mieux le Tchad que la Meuse".

"Journal de France" témoigne; à travers les multiples rencontres de personnages naturellement révélés sous l'oeil effacé et patient du photographe, par le biais d'images déroutantes de réalisme sur la condition humaine, le monde et ses conflits, de toutes ces existences croisées et de ses paysages; d'un monde, mais avant tout d'une vision du monde, celle de Raymond Depardon, qui parvient à nous évader en nous ramenant à des valeurs de patience, d'observation, de solitude et d'ouverture. Ouverture propre au photographe qui, sans jamais tomber dans le cynisme, préserve toute sa vie un regard attentif et émerveillé sur le monde qui l'entoure.



Lauren Coppola


   

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