samedi 20 octobre 2012



MACAU
Antoine VOLODINE,
Photo d' Olivier AUBERT 2008
Chez Le Seuil, Collection Fiction et Ciel 2009

 Près de quinze ans après Le port intérieur, Antoine VOLODINE retrouve ses paysages familiers : les ruelles obscures de Macau, l'humidité sordide, la nuit où monologuent des personnages ambigus et sans avenir. Il ajoute ici un ouvrage à la vaste construction romanesque qu'il a entreprise en 1985, et qui compte actuellement plus de trente titres.

Olivier Aubert vit avec des appareils photographiques depuis une vingtaine d'années. Il les utilise pour réaliser explorations, reportages, enquêtes, séries et portraits. Il a travaillé à ce jour dans une trentaine de pays dont un grand nombre sont situés en Afrique et en Asie.


 
 Lecture intégrale de Macau

Le vendredi 19 octobre à 20h, le théâtre des Ateliers nous a présenté pour sa dixième veille théâtrale une lecture intégrale gratuite par Alain SIMON de Macau d'Antoine VOLODINE. L'auteur, invité dans le cadre de la Fête du Livre 2012 autour du thème "Bruits du monde", était présent. Le public attentif à cette mise en scène légère a pu observer sur un premier plan une lecture posée. Sur un second plan, faute d'images, nous avons pu entendre des sons nous ayant fait voyager ; le bruit d'une allumette qu'on craque, celui d'un pinceau sur une feuille ou encore la ville asiatique, avec ses voix et ses klaxons. Le tout dans une ambiance tamisée, propice au vagabondage de la pensée dans un univers lointain.





Alain SIMON

Il a su interpréter les différentes facettes des personnages grâce à des variations de tonalités et de rythmes. Il a su alterner comique et sérieux pour nous envoûter.
L'auteur a exprimé sa satisfaction. Il a trouvé que c'était une très belle lecture qui lui a permis de redécouvrir son texte.

Le théâtre, afin de faciliter le suivi, a mis à disposition une feuille de présentation générale. Un buffet nous a été offert durant l'entracte.Une trentaine de personnes était alors présente.

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Renaud HEDDE
Marie & Célia BARBIER
 


Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence
29, place Miollis - 13100 – Aix-en-Provence
Téléphone : 04 42 38 10 45 – courriel:  theatredesateliers@yahoo.fr



Sources :
- photo de l'acteur : http://www.theatre-des-ateliers-aix.com/
- résumé de la 4e de couverture








        

1 commentaire:

  1. En Aix, et Cendrars aussi, Jelgava Volodine, cornures de Dondog. Post-exotisme, collectif, un étudiant s'inquiète, quel examen, quelle catégorie ? Le gueux parle à sa place et parle en tous, dans l'entre de ses mots, dans leurs étages, et dans le rythme des sans mots. Pulsion de mort et de vie, le bardo est bien et mal, il est un rythme et non un plan, il ne relève pas de la logique mais de ses failles, ses inter-dits; il y a un rythme des failles qui est leur seule cohérence, la cohérence, l'arrache des sons au-delà du cycle des mots. Le bardo est une forme littéraire: orale; sans doute Volodine est-il un 'das log, un de ces revenants du bardo, personne d'ailleurs n'est là et personne n'est maintenant, nous sommes torsion sur ce rythme de sa lecture même, nous ne pouvons plus apparaître qu'en haillons, de vêtements-téguments comme de phrases, le traité de post-exotisme est entier seulement dans ces haillons du tome cinquante où retentit le cri de l'auteur, "après ? mais le bardo ! la mort !" L'étudiant proteste et le gueux ressent, et les babas qui tentent les marges, et là où tous les plagiats s'organisent, s'autorisent, mendient. Lui compulse un minuscule carnet plutôt qu'un iphone, a tout placé avec concentration devant sa chaise, a très légèrement formé un angle de deux livres trop accolés, il est prêt à ne pas parler, il est déjà reparti, car deux journées ne peuvent pas se suivre, aujourd'hui on contemple l'atelier, aucune conférence, des bruits, on parle pourtant ici mais d'un plein qui n'est que dans le livre, a-t-il bien prévenu, nous sommes prévenus de post-exotisme, et l'Undermensch est tout sauf post-humain, grésille de sa limite, écrasée, dévorée par les pretas, ces démons affamés et jaloux et répugnants. Combat.

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